Avant d’être le nom d’un cabaret parisien, Crazy Horse (« Cheval fou ») fut la traduction en anglo-américain du nom du chef indien Tashunca Uitco, proprement « ses chevaux ont le feu sacré ». On emploie aujourd’hui l’adjectif crazy dans notre langue pour qualifier ce qui semble s’affranchir des normes habituelles, en particulier dans le domaine du commerce. Mais le français fou peut, lui aussi, qualifier ce que l’on ne peut ni contenir ni contrôler, ce qui semble n’obéir à aucune loi, ce qui est imprévisible. Aussi peut-on sans doute parler de lundi fou en lieu et place de « crazy monday » ou même, pour élargir le propos et rappeler un de nos grands dramaturges, de folle journée.