COMPLIMENS
Faits à Versailles le 5 Août 1746.
Par M. BIGNON, Chancelier de l’Académie Françoise, à l’occasion de la mort de Madame la Dauphine.
AU ROI.
SIRE,
VOTRE MAJESTÉ ne nous a vus depuis longtemps aux pieds de son Trône, que pour applaudir à ses exploits. Des malheurs imprévus nous y ramènent, & dans l’instant même nous avons encore de nouveaux triomphes à célébrer : puissions-nous n’y revenir jamais que pour féliciter VOTRE MAJESTÉ des plus grands succès
À LA REINE.
MADAME,
La Religion seule peut donner de vrais motifs de consolation dans une juste douleur ; l’éloquence n’y apporte qu’un soulagement passager. VOTRE MAJESTÉ trouvera dans sa propre vertu des ressources que les plus respectueux hommages & tout l’art de l’Académie ne sauroient remplacer.
À MONSEIGNEUR LE DAUPHIN.
MONSEIGNEUR,
VOTRE douleur est si grande & si juste, que l’Académie Françoise n’ose se flatter de vous en distraire ; elle ne peut mieux vous prouver la sienne que par son respect, & même par son silence.