Drôle de justice
de Jean-Marie Rouart
à paraître le 1er avril aux éditions Albin Michel
Rouart a mal à notre justice. D’abord bien sûr à celle qui se trompe de coupable et qui se satisfait de ses erreurs. Mais aussi cette justice qui ferme les yeux sur les turpitudes du pouvoir au point de s’en rendre complice. Que d’opportuns « suicides », comme celui du gendarme Jambert, le dénonciateur des disparues de l’Yonne, « suicidé » de deux balles dans la tête, ce qui n’a pas troublé les juges (manifestement peu férus en matière balistique.) !
L’écrivain a choisi d’aborder la justice sur le mode tantôt noir, tantôt rose, puisque souvent les décisions des tribunaux, dans leur invraisemblance, ont un air de vaudeville. À ceci près que ce n’est pas l’amant qui se cache dans le placard : c’est la vérité.