Le président Jacques Chirac, qui vient de disparaître, a été durant douze ans le protecteur de l’Académie française, selon l’usage remontant à Louis XIV qui place la Compagnie sous la protection de celui qui est à la tête de l’État. Durant ces douze années, le président Jacques Chirac a manifesté à l’Académie française une attention constante et chaleureuse, en lui accordant son soutien pour l’aider à mieux remplir la mission qu’elle a reçue de ses fondateurs. Les académiciens se souviennent avec émotion de son élégante silhouette s’avançant sous la Coupole, lors de la réception de Pierre Messmer en janvier 2000, qu’il avait honorée de sa présence.
Grâce à lui, la langue française et la francophonie ont été des composantes essentielles de la politique étrangère de la France. Hanté par le souci de développer la compréhension entre les peuples, il s’est attaché à favoriser le dialogue des cultures, comme en témoigne la création du musée qui porte son nom. C’est pourquoi il a étroitement associé l’Académie française à ce vaste dessein, qui visait à renforcer la francophonie et à faire rayonner largement la langue française.
Son protectorat restera inscrit dans l’histoire de l’Académie française et dans le cœur de ses membres.