Discours pour le centenaire de la mort de Mérimée, prononcé à Cannes

Le 26 septembre 1970

Jean MISTLER

INAUGURATION D’UNE STÈLE
À LA MÉMOIRE

DE

PROSPER MÉRIMÉE

DISCOURS

prononcé à CANNES
par

M. JEAN MISTLER
de l’Académie française
délégué de l’Académie

le 26 septembre 1970

 

Je suis venu à Cannes pour apporter à Prosper Mérimée l’hommage de l’Académie Française, en ce centième anniversaire du jour où il mourut, dans l’appartement dont nous voyons ici les fenêtres, mais c’est à un double titre que l’Institut garde sa mémoire, car il a appartenu à deux de ses classes et il a siégé aux Inscriptions et Belles Lettres avant de faire partie des Quarante.

Lorsque Mérimée, en 1843, fit sa première campagne académique, il était candidat à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, en vue, disait-il modestement, non pas d’un fauteuil, mais d’un simple tabouret de membre libre : à cette époque, en effet, les membres libres assistaient aux séances, mais ne votaient pas pour les élections. Mérimée, inspecteur des Monuments historiques craignait, malgré ses titres sérieux, « de faire fiasco », et surtout de compromettre ses chances pour l’Académie française, qu’il visait depuis longtemps : là aussi, Le théâtre de Clara Gazul, La Chronique du règne de Charles IX et Colomba constituaient des références.

L’homme qui avait fait graver sur son cachet : « Souviens-toi de te méfier », en grec, Memneso apistein (trois mots sur cinq économisés), avait pour concurrent M. Ternaux-Compans, qu’il appelait l’homme aux truffes et qui tenait table ouverte. « On boude rarement contre un bon dîner, écrivait Mérimée, par contre, les indigestions risquent de m’être favorables. » Comme jadis le héros de Rabelais, il se tirait les Sortes Virgilianae, ouvrant au hasard son Enéide, il interprétait le premier vers en haut de la page de gauche. Le présage fut favorable, le vers de Virgile disait :

Les rives s’écartent, le fleuve effrayé reflue.

Et Mérimée traduisait : « La porte s’ouvre et Terne eau est refoulée. » Finalement il fut élu le 18 novembre, au premier tour !

Quelques mois plus tard, il était candidat à l’Académie française, pour le fauteuil de Charles Nodier, tandis que Sainte-Beuve briguait la succession de Casimir Delavigne. Cette fois, ce n’était plus à Virgile, mais à Homère qu’il demandait des oracles, il ne nous dit pas quelle fut la réponse.

Les deux élections eurent lieu le même jour — usage que nous avons peut-être eu tort d’abandonner. Le 14 mars 1844, Sainte-Beuve passa au second tour, par 21 voix contre 12 à Vatout, bibliothécaire du roi Louis-Philippe et auteur de chansonnettes. Quant à Mérimée, en tête avec 10 voix au premier tour, il n’atteignit la majorité qu’au septième, avec 19 voix contre 13 à M. Casimir Bonjour, dont j’avoue n’avoir rien lu, si tant est qu’il ait écrit quelque chose ! Alfred de Vigny garda ,4 ou 5 voix à chaque scrutin. Le premier effet de cette élection fut de guérir Mme Mérimée, sa mère, d’un rhumatisme aigu. Remède qui n’est pas à la portée de tous les malades !

Le 6 février 1845, Mérimée prit séance : « Mon visage, avoue-t-il, était de la même couleur que les broderies vertes de mon habit. » La presse jugea qu’il avait assez mal lu son éloge de Charles Nodier. Tout au bonheur « de se sentir débarrassé de cette corvée », il prit philosophiquement ces critiques, et se montra, pendant un quart de siècle, assez assidu aux séances, mais se mêla peu des intrigues et des élections. De temps en temps, une épigramme, qu’il oubliait le lendemain, lui valait la solide inimitié de gens qui, eux, avaient meilleure mémoire, et, plus tard, la faveur impériale lui attira la haine de Victor Hugo, qui, pourtant, ayant siégé à la Chambre des pairs sous Louis-Philippe, n’aurait pas dû trouver scandaleux que des écrivains entrent, dix ans plus tard, au Sénat.

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Il n’est pas dans mon dessein de retracer ici la vie et la carrière de Mérimée. Nommé sénateur, il garda son poste d’inspecteur des Monuments historiques, mais refusa de cumuler les deux traitements, et il continua à parcourir dans tous les sens la France, affrontant les voitures sans ressorts sur les chemins défoncés, les puces et les moustiques des auberges de campagne et se plaignant beaucoup de certaines tables d’hôte, car la gourmandise était son péché mignon. Quand il était l’invité du couple impérial à Fontainebleau, il jugeait « la cuisine particulièrement mauvaise, les sauce étaient lourdes et avaient toujours le même goût de vieille poêle ».

On pourrait, sans exagération, écrire que Mérimée a sauvé par douzaines de la destruction cathédrales, églises, cloîtres et châteaux du Moyen Age. Bien souvent, quand j’étais aux Beaux-Arts, sous cette IIIe épublique que l’on jugeait si belle sous l’Empire, et qui devait finir aussi mal, mais que ses cadettes ont fait regretter depuis, après avoir reçu toute la journée la visite d’artistes qui n’étaient ni Despiau, ni Bonnard, ni Paul Dukas, ni Albert Roussel, je me faisais apporter quelques rapports d’inspection de Mérimée et je voyais les luttes incessantes qu’il avait dû soutenir pour empêcher un conseil municipal de démolir des remparts du XVe siècle, une Compagnie de chemins de fer de faire passer une nouvelle ligne juste au milieu d’un cloître roman, un archiprêtre de remplacer un tombeau gothique par des statues du plus pur style Saint-Sulpice ! S’il n’avait pas mené ce combat de tous les instants contre la coalition de l’ignorance et des intérêts matériels, le patrimoine artistique de la France, déjà si diminué par la Révolution, aurait encore été cruellement amoindri. Mais cette action ne sera connue comme elle le mérite, que si, un jour, sont publiés in extenso les rapports de Mérimée.

Cependant, si nous sommes réunis ici aujourd’hui, ce n’est ni pour célébrer les mérites littéraires de l’auteur de Carmen ni pour louer celui qui sauva Vézelay et les fresques de Saint-Savin, cette église où, pour entendre la messe, il était bon de se munir d’un parapluie ! Nous sommes dans cette ville de Cannes où Mérimée, pareil, selon son expression, aux hirondelles qui fuient la mauvaise saison, vint passer les derniers hivers de sa vie, et où il est mort, à quelques pas de cette stèle qui deviendra le support matériel des souvenirs que nous allons évoquer.

En novembre 1856, il fit, pour la première fois, un séjour de longue durée dans le Midi. « C’est, écrivait-il, le désir peu héroïque de conserver ma guenille qui me fait partir pour Nice. » En arrivant à Marseille, un mistral glacé l’accueillit, soufflant si fort que « le port était rempli de chapeaux. » À cette époque, le train n’allait pas plus loin, et, pour atteindre la côte, qui ne s’appelait pas encore d’Azur, il fallait prendre la diligence. Le soleil de Nice et les orangers le ravirent, mais il appréciait moins l’obligation de se mettre en habit pour dîner chaque soir. « Je n’aurai bientôt plus assez de cravates blanches », gémissait-il, aussi, en décembre, allait-il s’installer à Cannes, où la vie était moins mondaine.

Pourtant, de nombreux Anglais y avaient fixé leurs pénates et construit des villas « ressemblant à des sucreries de dessert ». Mérimée ne passait jamais devant « sans avoir envie d’y mettre le feu ». Très vite, le charme du climat opère sur lui : le soleil est presque trop chaud jusqu’à quatre heures, et, la veille de la Noël, il a « mangé une fraise mûre dans un bois ».

L’anglomane Mérimée, qui a passé trente-six fois la Manche et s’est toujours fait habiller à Londres, chez Poole, trouve qu’il y a un peu trop de lords et de ladies à Cannes, pourtant, ce sont deux Anglaises, Fanny Lagden et sa sœur, Mme Ewers, qui tiennent sa maison, et Fanny le rejoindra dans sa tombe, au cimetière protestant du Grand Jas.

Fut-elle sa maîtresse, comme on l’a dit ? J’en doute un peu, elle avait six ans de plus que lui et, sans être amateur de tendrons, Mérimée goûtait fort le charme de la jeunesse. Du reste, je ne crois point que ses liaisons, sauf une avec Valentine Delessert, aient eu pour lui la môme importance que, pour son ami Stendhal, ses amours, qui vécues ou imaginées, ont inspiré tous ses livres.

Parmi les Anglais de Cannes, le plus connu était lord Henry Brougham. Mérimée le connaissait depuis longtemps. En 1866, il nous le montre « sourd comme un pot, portant gaillardement ses 88 ans et courant comme un chat maigre ». Un peu plus tard, il le compare à « une momie ambulante », mais le vieil original, « avec son grand chapeau blanc qui le fait ressembler à un fantôme », vivra jusqu’à 90 ans dans sa villa Eléonore-Louise.

Il y a aussi des Français, le collectionneur du Sommerard, qui révèle à Mérimée le blanc de blancs de Champagne, non mousseux ; il y a des confrères à l’Académie, le philosophe Victor Cousin, qui soigne sa laryngite en parlant, d’affilée, quatre heures d’horloge, l’historien Tocqueville, et d’autres qui ne font que passer, il leur fait visiter le pays et manger le gigot d’agneau et la bouille abaisse, qu’il écrit en deux mots.

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On trouve dans ses lettres vingt descriptions du paysage méditerranéen. En voici une où il charge sa palette de toutes les pierres précieuses : « Prenez des turquoises, des lapis-lazulis, voilà pour le fond du ciel, mettez-moi dessus de la poudre de diamants avec des feux de Bengale, ce sera pour deux ou trois petits nuages au-dessus do notre montagne. Quant à la mer, prenez... ou plutôt ne prenez pas autre chose que le chemin de fer pour venir la voir. »

Mais vous me permettrez sans doute de préférer, à ce lyrisme un peu publicitaire, les détails précis qu’on peut glaner dans d’autres lettres. Botanique »: il envoie à ses belles correspondantes de Paris des anémones, des fleurs de cassie, des orchis abeille, il leur promet même l’orchis dit homme-pendu, plus rare, et, à grand renfort de grec, il leur explique pourquoi la fleur de l’eucalyptus s’appelle « la bien cachée » ; en effet, le bouton « est dans un gobelet, avec un couvercle par-dessus ». En zoologie, il a « découvert » deux animaux curieux : le prégadiou, que nous appelons en Languedoc prégodiou bernado, en français, mante religieuse et le bernard-l’hermite, dont il a pêché un exemplaire à Saint-Honorat, et qui fait moins de façons pour s’installer dans les coquilles vides que les élégantes de Paris dans leur robe, aux essayages chez Worth !

Il se promène dans les bois de pins avec l’arc que Gobineau lui a envoyé du Brésil et des flèches chinoises, et il abat des pommes de pin. Quand il est fatigué de cet exercice, que les médecins lui ont prescrit pour fortifier sa poitrine, il paresse au soleil : « Je me plais à croire, dit-il, qu’après ma mort, je serai changé en lézard. »

Bien entendu, son influence auprès du gouvernement lui permet de rendre maints services : il transforme en rosette le ruban de la Légion d’honneur de son médecin, le Dr Maure, et il recommande l’aimable chef de gare, M. Cahen, au président du P.L.M. Chaque année, son séjour cannois devient plus long. Il pense à Paris, au froid et à l’obscurité comme à un enfer polaire, sa santé s’affaiblit : « J’ai quatre ou cinq maladies mortelles. » Il ne cache pas que, si on l’avait consulté, il aurait « proposé que l’homme crevât comme des bulles de savon, au moment de son plus grand éclat. » Vraiment, M ; de l’Être (c’est le nom qu’il donne à un Dieu auquel il ne croit guère) a négligé pas mal de détails dans la création, et le soleil ne suffit pas toujours à chasser les diables bleus, comme on désigne en anglais les idées noires.

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Et voici que l’année 1870 arrive. Entièrement dévoué à l’impératrice, Mérimée est sans illusions sur le génie politique de Napoléon III. Le hasard, au cours d’une villégiature à Biarritz, en 1865, a voulu qu’il se trouve seul à la villa Eugénie, un dimanche matin où tout le monde était à la messe, pour y recevoir un visiteur qui ne s’était pas fait annoncer : M. de Bismarck, tout simplement. Les deux hommes causèrent plus d’une heure et Bismarck conquit Mérimée. Plût au ciel qu’il se fût borné à d’aussi pacifiques conquêtes » !

Mais les meules du destin tournaient de plus en plus vite, et la France allait se trouver devant de terribles échéances, que la prospérité matérielle du Second Empire lui avait masquées. Souvent, Mérimée s’était montré un observateur lucide de la politique européenne. Il discernait les dangers du principe des nationalités sur lequel l’empereur fondait sa diplomatie, il avait jugée absurde l’expédition du Mexique, et il sentait que, si une grave crise extérieure éclatait, notre pays l’aborderait profondément divisé. Mais surtout, il avait l’impression qu’en face du Chancelier de Fer, nos ministres ne faisaient pas le poids. Peu après Sadowa, il écrivait : « Il n’y a malheureusement qu’un grand homme par siècle, et c’est M. de Bismarck qui occupe la place. » Vérité, certes, mais dangereuse à dire ! En France, nous le savons, les hommes qui essaient d’éviter que leur pays se lance dans une aventure sans s’y être préparé, font souvent figure de mauvais patriotes.

Au printemps, souffrant d’une mauvaise bronchite, l’écrivain resta alité plusieurs semaines. Il ne rentra à Paris que le 1er juin 1870, et ce fut pour s’aliter de nouveau presque aussitôt. La crise de la candidature Hohenzollern au trône d’Espagne éclatait, surprenant l’opinion française qui avait attaché plus d’importance au Concile du Vatican et aux discussions sur l’infaillibilité pontificale qu’au redoutable développement de la politique prussienne.

Mérimée ne partageait pas les illusions du duc de Gramont. Le 17 juillet, deux jours avant la déclaration de guerre de la France à la Prusse, il écrivait : « J’ai peur que les généraux ne soient pas des génies. » Le 25, examinant objectivement la situation, il concluait : « Une défaite nous met en République d’un coup, c’est-à-dire dans le plus abominable et inextricable gâchis. » Et il se répète le proverbe espagnol : « Siempre Io peor es certo — Le pire est toujours sûr. »

Il souffre de troubles circulatoires, ses jambes sont « aussi enflées que les pattes d’un éléphant. » Le 9 août, il rend visite à l’impératrice et la trouve « ferme comme un roc », mais il sent bien qu’une victoire est impossible, et, le 16, il note : « Nous allons forcément à la République, et quelle République ! » Le même jour, c’est la défaite de Gravelotte. Alors, Mérimée tente une démarche qui fait honneur à sa fidélité. Le 18, il se rend chez M. Thiers, et lui demande conseil au nom de l’impératrice : « Soyez bien persuadé que l’on ne cède à aucune préoccupation personnelle. On est exclusivement préoccupé de ce qui regarde le salut du pays. » C’était oublier qu’Eugénie avait une lourde part de responsabilité dans la catastrophe. Thiers n’avait aucun motif d’être aussi chevaleresque, il se refuse à donner aucun avis et prononce le mot d’abdication. Le même jour, l’armée française était battue à Saint-Privat. Le 20, malgré la fin de non-recevoir de Thiers, Mérimée revient le voir, mais il n’a pas modifié sa position. Désormais, Prosper Mérimée sent bien que tout est perdu, il entrevoit déjà les horreurs de la Commune et écrit à un de ses amis anglais : « Finis Galliae — Fin de la France. » En sortant de chez Thiers, il est revenu voir l’impératrice : « Elle est, écrit-il, admirable, et me fait l’effet d’une sainte. » Elle lui a dit : « Les Français veulent qu’on soit toujours heureux. » Hélas, il n’y a pas de joueur qui puisse gagner toujours !

Pendant ces sombres heures, il essaie en vain de se faire illusion à lui-même, en répétant avec les journaux que les Prussiens ne disposent pas des 800 000 hommes nécessaires pour investir Paris. Le 4 septembre, ayant serré ses jambes dans des bandes de flanelle, il assiste à la dernière séance du Sénat; le même jour, l’impératrice quitte Paris, et Mérimée regrette de n’avoir pu « dire adieu à une personne à qui l’adversité avait ajouté une auréole ». Il n’aura guère de temps pour penser à ce que sera son « naufrage personnel au milieu de ce naufrage général », et, le 10 septembre, il repart pour Cannes.

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Le docteur Maure était venu l’attendre à la gare. Il raconta à Mme Juliette Adam comment il le vit descendre du train, en veste d’intérieur, les pieds chaussés de pantoufles, le visage ravagé, les yeux pleins de larmes. Ayant gravi avec peine l’escalier de son appartement, rue du Bivouac Napoléon, Mérimée écrivit à Panizzi, son ami de Londres, une lettre où il prenait quelques dispositions financières et il ajoutait : « Que restera-t-il de ces rentes ? Quelque chose, je crois, assez pour enterrer leur propriétaire, qui est bien malade et sur ses fins... Si je pouvais m’endormir, comme Epiménide ! » Epiménide, le philosophe grec qui avait dormi plus d’un demi-siècle dans une caverne, et une fois réveillé, s’était mis à prophétiser. Prévoyait-il, Mérimée, que les Communards mettraient le feu à sa maison de la rue de Lille et qu’on ne retrouverait rien dans les décombres, sauf sa pipe turque et le petit faune de bronze qui ornait son bureau ?

Il s’était couché pour ne plus se relever. Le 23 septembre, il écrivit trois courts billets, un à la duchesse Colonna, un à Ivan Tourguenieff, un à Jenny Dacquin, celle qui avait engagé jadis une correspondance avec lui, sans dire son nom, et à qui, depuis quarante ans, il écrivait régulièrement, avec une affection qui, peut-être, avait été de l’amour. Ces trois billets commençaient par les mêmes mots : « Je suis bien malade. » Il s’éteignit vers la fin de la journée, sans lutte et sans souffrance, assisté par Fanny Lagden. La fausse annonce de sa mort, dix-huit mois plus tôt, avait provoqué de nombreux articles ; vraie cette fois, la nouvelle passa presque inaperçue dans l’écroulement d’une société qu’il avait aimée. La première fois que j’ai été voir sa tombe, il y a bien longtemps, au cimetière protestant, un petit lézard se chauffait au soleil, au-dessous de l’inscription anglaise que fit graver Fanny Lagden. Il ne tenait qu’à moi de croire que le vœu de Mérimée avait été exaucé et que son âme frileuse Jouissait encore de la lumière splendide de votre ciel...